Fruit d’un parcours transdisciplinaire, le travail d’Anne Larouzé fait entrer en résonance une approche sensible de la matière avec d’autres regards, scientifiques, littéraires ou de designer.
C’est dans cet esprit que le projet Mues qui occupera ce temps de résidence s’est construit avec le Museum d’Histoire Naturelle de Genève
Mues s’inscrit dans une recherche au long court consacrée à la fascinante complexité des textures animales, initiée lors d’une résidence à la Fondation Hermès 2015. Peaux, fourrures, écailles, il s’agit de transcrire, au sens quasi-musical du terme, ces matières avec ses techniques de céramiste. Au delà de l’imitation, il s’agit de retrouver des sensations, de recréer l’histoire de ces matières, la vie même des animaux dont elles sont issues, les traces, les mouvements et accidents, mais aussi le rapport de nos sociétés humaines avec ces matières, les artisanats et disciplines qui s’y rattachent.
Mues ou l’interrogation sur l’étrangeté des exuvies, ces peaux fragiles, abandonnées lors de la mue, matière vivante qui devient inerte.
Ce projet fera l’objet d’une exposition au Museum d’Histoire Naturelle de Genève à l’automne 2021