Résident:
2018, 2019
Site Internet:
Témoignage:
C’est une conversation entendue de loin dans une galerie de Carouge entre deux céramistes qui m’a révélé l’existence d’un petit paradis pour céramistes à Genève.
L’espace de travail disponible à la Fondation Bruckner m’a offert tout ce qui me manquait dans mes précédents lieux de travail: l’espace, la lumière du jour, la chaleur du chauffage central, le confort d’une salle de bain et d’une cuisine bien équipée et plus que tout, les échanges avec d’autres personnes investies dans le domaine de la création céramique, qu’il s’agisse des employées de la Fondation, de colocataires d’atelier ou d’autres personnes de passage. Ces échanges humains ou techniques ont été nombreux, riches et précieux.
Une fois installé, les ateliers de la Fondation offrent une totale liberté dans le travail:
• liberté dans la taille des réalisations: pour autant que les œuvres rentrent dans les fours; je sais de quoi je parle!
• liberté de technique: n’ayant pas été formée dans une école de céramique mais d’art plastique, les installations mise à notre disposition m’ont permis de découvrir l’usage de nouvelles techniques: haute température, moulage, utilisation d’une cabine d’émaillage et d’un laminoir….
• liberté d’horaires: bienvenue à ceux qui comme moi sont du soir
• liberté de création: sur les étagères pleines d’objets prêts à être enfournés se côtoient séries de bols identiques et projets conceptuels, recherches expérimentales et sculptures d’après nature, cadeaux pour grand-mères et pièces de concours. Ici, il n’y a pas de jugement mais seulement de l’échange et de l’entraide.
Trois séjours successifs de deux à trois mois sur une période de dix-huit mois m’ont permis de croiser beaucoup de monde et de faire connaissance avec des acteurs locaux. Ils m’ont permis de mener à bien mes projets mais également de tester des techniques nouvelles et de rechercher de nouvelles voies.
Il est indéniable que l’environnement influe sur le processus de création et cette expérience a donné un coup d’élan à mon travail.
Mes remerciements à la Fondation Bruckner et tout particulièrement ses employées chaleureuses et bienveillantes.
A la Fondation Bruckner on y est si bien, qu’il en devient difficile d’en partir.